X-Ride 650 A2 : Esprit Dakar, mais pour les malabars !

Mash, la marque française fabriquée en Chine, au prix placé, continue de se développer et propose une nouvelle version de la X-Ride 650 et cette fois avec une vraie définition tout terrain. En réalité, les roues de 17 pouces avant et arrière de la version Supermotard parfaite pour la route passent à la trappe au profit de nouvelles jantes en dimension 21 et 18 pouces. Une grosse roue à l’avant donc pour affronter les pièges de la piste avec en plus des pneumatiques Michelin et un disque de frein avant plus petit. Au passage la X-Ride augmente de 900 € et passe de 5 000 € à 5 900 €, sans les frais de transport et de mise en route, globalement 6 300 €, prête à prendre la route avec les taxes d’immatriculation et quelques litres dans le réservoir d’essence.

Si cette version trail est plus chère, elle se métamorphose réellement en 500 XT « replica » avec ses plaques-numéros sur les côtés, son garde-boue avant enveloppant et son réservoir en goutte d’eau. Au plan esthétique c’est réussi et au niveau de la commémoration de l’esprit XT, l’illusion est carrément recevable. Si vous n’avez pas la référence avec la célèbre Yamaha, vous avez au minium, un imposant trail rétro. Car la Mash en impose. Sa hauteur de selle est géante avec 890 mm, au maxi de ce qui est possible en matière de moto et donc carrément trop importante pour débuter avec un permis A2, à moins d’être basketteur ou le géant vert. Pour le reste, la X-Ride reprend le moteur monocylindre de 644 cc déjà vu sur la Six Hundred avec ses 39 ch, donc en dessous de la limite des 47 ch et sans bridage, mais assez pour un trail et toujours plus qu’une 500 XT de 32 ch. Surtout que ce moteur qui est en réalité une fabrication sous licence du bloc Honda qui équipait la Dominator dans les années 90 et qui s’offre une courbe de puissance à l’ancienne avec une utilisation sympa entre 4 et 6000 tr/min. Si ce moteur est modernisé avec une injection, sa conception reste ancienne à l’image de son carter sec. Un truc utilisé sur les motos tout terrain du passé afin d’augmenter la garde au sol en supprimant le carter d’huile inférieur. Ce qui explique la dénomination de carter sec. L’huile pour le moteur est en réalité stockée dans la poutre centrale du cadre, comme sur la 500 XT. Pour le reste vous accrochez facilement les 130 km/h, mais sans pouvoir espérer tenir une vraie moyenne autoroutière. La X-Ride reste faite pour les chemins et clairement il faut l’envisager avec un minium de hors bitume ou elle y sera assez efficace par sa simplicité. Elle s’offre aussi de belles suspensions efficaces et entièrement réglables donc plutôt confortables.

 

Si par sa hauteur de selle, la X-Ride Trail n’est pas universelle, elle est clairement faite aussi pour être utilisée par des initiés. Si ce n’est pas le cas, préférez nettement la X-Ride Classic Supermotard, moins chère, moins haute et plus adaptée à la route et à la non-expérience. Car cette Mash se montre aussi un peu rugueuse à conduire avec ses pneus à crampons ou ses commandes de frein qui demandent de la poigne face à des motos d’une conception plus moderne. Et puis, elle offre enfin le minium en matière d’équipement avec un ABS déconnectable (pour le tout terrain), un petit porte-bagages ou une prise USB au guidon pour charger un GPS, mais elle fait aussi l’impasse sur l’indicateur de rapport engagé.
 

Sans bridage pour l’A2, la X-Ride Trail est une réplique réussie de la Yamaha 500XT, mais modernisée et comme son illustre icône, elle est faite pour mettre surtout ses grandes roues dans la terre le plus claire de son temps. À cette condition, elle en sera la digne héritière, préférez la version équipée de roues de 17 pouces nettement plus adaptée pour débuter avec un permis A2.

Les points forts
Présentation rétro et originale
Esprit XT et des premiers Dakars
Suspensions réglables
Moteur agréable
ABS déconnectable

Les petits défauts
Hauteur de selle trop haute
Détails de finition
Tableau de bord disgracieux